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Amélie Oudéa-Castéra

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Amélie Oudéa-Castéra, née Amélie Castéra le 9 avril 1978 dans le 14e arrondissement de Paris, est une haute fonctionnaire française, magistrate à la Cour des comptes puis directrice générale de la Fédération française de tennis. Elle a eu dans sa jeunesse une brève carrière de joueuse de tennis professionnelle.

Le 20 mai 2022, elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans le gouvernement Élisabeth Borne.

Biographie

Famille

Amélie Claire Castéra naît le 9 avril 1978 dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Richard Castéra, haut fonctionnaire, et de Dominique Duhamel, directrice des ressources humaines1,2. Elle est la nièce des journalistes politiques Alain et Patrice Duhamel3.

Le 22 juillet 2006, elle épouse Frédéric Oudéadirecteur général (en 2008) puis président-directeur général (en 2009) de la Société générale. De ce mariage naissent trois enfants2.

Carrière sportive

Amélie Castéra gagne en 1992 le tournoi de l’Orange Bowl dans la catégorie des moins de quatorze ans. Elle détient également trois titres de championne de France dans les catégories jeunes. Chez les juniors, elle est demi-finaliste en simple à l’US Open en 1993, puis à Roland-Garros et à Wimbledon en 19944, et finaliste de la Fed Cup Junior avec Amélie Cocheteux la même année.

Elle évolue parallèlement pendant quatre saisons sur le circuit professionnel. Après avoir échoué au troisième tour des qualifications en 1993, elle reçoit une invitation pour disputer le tableau principal des Internationaux de France en 1994. Elle est battue au premier tour par la Belge Sabine Appelmans (6-4, 6-1). Ensuite, elle se qualifie pour le tableau principal des tournois WTA de Strasbourg en 1994 et d’Eastbourne en 1995, s’inclinant à chaque fois au premier tour du tableau principal. Elle atteint pour meilleur classement une 251e place en simple en 1995. Elle met un terme à sa carrière en juin 1996 afin de se consacrer à ses études5. Elle est la compagne de Gustavo Kuerten lorsque celui-ci remporte Roland-Garros, en 19971.

Formation

Après des études au lycée Victor-Duruy puis au lycée Jean-de-la-Fontaine, elle poursuit des études supérieures à Paris. Elle obtient une maîtrise en droit à l’université Panthéon-Sorbonne ; elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris qu’elle intègre en 19966 et de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC)2.

Carrière professionnelle

Ancienne élève de la promotion Léopold-Sédar-Senghor de l’École nationale d’administration7,8, Amélie Castéra est nommée en 2004 à la Cour des comptes9 « auditeur de 2e classe »10, « rapporteur près la Cour de discipline budgétaire et financière » le 19 août 200411, « auditeur de 1re classe » le 1er octobre 200512 puis « conseillère référendaire » le 20 avril 200713. Le 25 juin 2018, à sa demande, elle est « radiée du corps des magistrats de la Cour des comptes »14.

En septembre 2008, elle intègre le cercle des « Young Leaders » de la French-American Foundation-France15.

En 2008, elle est nommée chargée de mission auprès du directeur général du groupe Axa, puis en 2010 directrice de la planification stratégique du groupe Axa, et en 2011 directrice marketing, marque, service et digital d’Axa France2.

En 2009, elle est nommée au conseil d’administration du Centre national pour le développement du sport en qualité d’« ancienne sportive de haut niveau »16.

En 2018, investie dans l’association « Sport dans la ville »17, elle est cofondatrice18 et présidente de l’association « Rénovons le sport français »19, elle est pressentie pour être directrice générale de l’Agence nationale du sport, aux côtés de son président Jean Castex, mais elle décline la proposition, car au même moment elle entre chez Carrefour20,21. En effet, en juin 2018, elle est nommée administratrice du groupe Carrefour, puis en novembre 2018, elle y est nommée directrice e-commerce, data et transformation digitale du groupe22.

En juillet 2018, elle est nommée présidente du Comité d’audit de Paris 202423, poste auquel elle est remplacée le 27 juin 2019 par Patricia Langrand24.

Personnalité de l’écosystème du commerce en ligne25, Amélie Oudéa-Castéra est élue « Femme du digital 2020 »26.

Amélie Oudéa-Castéra est membre de l’association « Ensemble pour un autre tennis », liste d’opposition soutenue par Gilles Moretton, candidat au poste de président de la Fédération française de tennis (FFT)27. Gilles Moretton ayant été élu président de la FFT le 13 février 2021, Amélie Oudéa-Castera est nommée directrice générale le 5 mars, en remplacement de Jean-François Vilotte1,28. Elle souhaite notamment faire vivre le stade Roland-Garros toute l’année3.

Fonctions d’administrateur de société

Amélie Oudéa-Castéra est administratrice de la société française Plastic Omnium depuis 201429 et de la société d’investissement Eurazeo depuis 201830.

Parcours politique

En mai 2017, son nom circule pour entrer au gouvernement, comme ministre des Sports31,32 puis de nouveau en 2018, en remplacement de Laura Flessel33. Il réapparaît en 2022 après la réélection d’Emmanuel Macron34,35.

Le 20 mai 2022, elle est nommée ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques au sein du gouvernement Élisabeth Borne36.

Son directeur de cabinet Philippe Mahé démissionne huit jours après sa nomination.

Contribute

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