Les défis qui attendent Emmanuel Macron en 2023

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J.F

Publié le 28 décembre 2022 à 17h19


L’année 2023 ne s’annonce pas de tout repos pour le président de la République.Toujours sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron devra réussir à faire passer des réformes importantes comme celle des retraites.Le tout en essayant de contenir la colère sociale.

Réélu en mai 2022, Emmanuel Macron a pu constater, depuis, la difficulté de gouverner et de faire passer ses réformes sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le budget désormais voté à l’aide des dix 49.3 déclenchés par la Première ministre, le défi s’annonce encore plus grand début 2023, où plusieurs réformes importantes devraient être débattues et votées par le Parlement.

La première d’entre elle sera bien sûr la réforme des retraites. Promesse de campagne en 2017, elle avait été abandonnée au cours du premier quinquennat à cause de la crise du Covid. Attendue avant Noël, elle sera finalement présentée le 10 janvier. Même si les concertations avec les partis d’opposition et les syndicats doivent se poursuivre, le gouvernement devrait dévoiler un texte augmentant l’âge légal de départ à 65 anspeut-être 64 avec un allongement de la durée de cotisation. 

Mais cette réforme promet de faire descendre la gauche et les syndicats dans la rue, à la fois sur le fond du projet et sur la méthode si le gouvernement la fait passer via un texte budgétaire et donc via 49.3. La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a déjà promis de “combattre pied à pied” le texte dans l’hémicycle, quitte à jouer comme en 2020 “l’obstruction” avec une nuée d’amendements. 

Éviter une nouvelle crise des Gilets jaunes

La colère sociale pourrait également être exacerbée par le durcissement de la réforme de l’assurance chômage. Le gouvernement a envoyé le 23 décembre un projet de décret mettant en œuvre la nouvelle réforme avec la piste d’une réduction de la durée d’indemnisation de 40% si le chômage passe sous les 6%, alors que jusqu’ici, elle prévoyait la baisse de 25% de la durée d’indemnisation pour tous les demandeurs d’emploi. Emmanuel Macron devra donc réussir à maintenir la colère sociale, pour ne pas risquer une nouvelle crise des Gilets jaunes.

Il faudra aussi pour le président de la République continuer à limiter les conséquences de l’inflation sur les ménages et les entreprises, alors que la guerre en Ukraine est appelée à se poursuivre. Toujours à cause du conflit et de la crise énergétique qu’il génère, l’hiver pourrait être synonyme de coupures d’électricité en cas de vague de froid. Le chef de l’État devrait ainsi gérer les conséquences de fermetures de services publics comme les écoles. 

Le chef de l’État devrait aussi s’employer à la poursuite des réformes du marché du travail, de la réflexion autour de la fin de vie et d’une refonte du système de l’Éducation nationale et de la Santé, alors que les épidémies à répétition fragilisent un peu plus les hôpitaux. Le tout en contenant les ambitions déjà exacerbées de celles et ceux qui rêvent de lui succéder en 2027.

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